En 2022, dans le cadre des Assises de l’Animation et du plan Pour un renouveau de l’animation en accueils collectifs de mineurs, Sarah El Haïry, alors secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement, militait pour une revalorisation significative du minimum légal de rémunération et la réservation du CEE aux seuls accueils collectifs de mineurs (ACM) avec hébergement.

Un juste retour en arrière puisqu’en 2006 le CEE, contrat dérogatoire du droit du travail pour les aspects de rémunération et de temps de travail, était créé pour les personnels pédagogiques intervenant en centre de vacances ; La dérogation se justifiant par la prise en charge par l’employeur d’un certain nombre de frais (transport, logement, nourriture). 

En 2023, le comité de filière animation a été invité à définir une trajectoire pour répondre à ces préconisations. Après plusieurs mois de concertations, une revalorisation à 50 € brut du minimum légal de rémunération (actuellement établi à 25,63 €) a été motivée. Soit une hausse de 100 % des indemnités journalières minimales, planifiée au 1er janvier 2024 puis reportée au 1er septembre 2024. 

Depuis le début de l’année, la Direction de la Jeunesse, de l’Education Populaire et de la Vie Associative (DJEPVA) conduit une indispensable étude d’impact pour évaluer concrètement l’incidence d’une augmentation du minimum légal sur le modèle économique des structures. 

L’association ResoColo s’est spontanément portée candidate, proposant la participation de différents adhérents. Ainsi, Planète Vacances et Thalie, sélectionnés par la DJEPVA, s’attèlent depuis plusieurs semaines à répondre avec justesse et transparence à l’enquête menée par les services de l’Etat tant leurs données sont prépondérantes pour témoigner des répercussions globales d’une révision à la hausse du traitement des animateurs.

La présentation des résultats de cette étude n’est pas encore planifiée mais ResoColo, dans le cadre de sa participation au comité de filière, reste attentive à l’analyse qui en sera faite. 

En complément, le bureau du comité de filière animation a adopté le 27 février un avis relatif au CEE. Cet avis préconise de restreindre l’usage du CEE à l’extrascolaire. Une proposition qui répond en partie aux attentes de la désormais ministre déléguée et qui témoigne de la nécessité de positionner le CEE dans une logique d’engagement occasionnel ; Ce qui était son sens originel en 2006.

À cette occasion, le comité de filière réaffirme l’impertinence de réviser le plafond des 80 jours par an, maintenant ainsi l’opportunité pour les animateurs de s’engager sur plusieurs périodes de vacances.