Créée en 2008, l’association Vitacolo vient d’annoncer mettre un terme à son activité après plus de 16 ans d’existence. Et les conséquences de la prochaine augmentation de la rémunération minimale en contrat d’engagement éducatif n’y sont pas étrangères.

Malgré la logique des arguments qui motivent une nécessaire révision du minimum légal de rémunération (26,14 € brut/jour actuellement, hors indemnité de congés payés), les proportions dans lesquelles ce montant sera réévalué au 1er mai 2025 (+ 95 %, soit 51,08 € brut/jour hors indemnité de congés payés) entraîneront une augmentation significative de la masse salariale que certains modèles économiques pourraient avoir la plus grande difficulté à absorber.

Une situation minimisée par les services ministériels qui rappelaient le 4 décembre dernier dans un courrier destiné au Conseil des Organisateurs de Voyages de Jeunes des Entreprises du Voyage (EDV) les motivations d’une mesure ayant reçu un avis favorable à l’unanimité des instances consultées :

Cette mesure permet tout d’abord d’augmenter l’attractivité de la « filière » de l’animation volontaire, et ce dès les étapes pratiques, notamment en vue de fidéliser les animateurs. En effet, l’octroi d’une rémunération trop faible dès le stage pratique, au cours duquel de nombreux stagiaires exercent – lorsqu’ils perçoivent une rémunération – les mêmes missions qu’un animateur titulaire, peut
décourager les jeunes à poursuivre leur engagement. La revalorisation permet également de lutter contre le fort taux d’abandon en cours de cursus des stagiaires, en leur permettant de disposer des ressources nécessaires pour financer leur approfondissement ou qualification et donc de finaliser leur BAFA, dans un contexte où le coût semble être un frein à l’accès à ce brevet.

Un argumentaire qui fait sens – même s’il aurait gagné à être illustré d’éléments (chiffrés) concrets mais qui pourrait malheureusement s’inscrire au détriment de la survie d’organisateurs d’ACM avec hébergement, dont des acteurs historiques de l’éducation populaire, et on ne peut que le déplorer.