Après l’activité physique et sportive en 2024, la santé mentale est la Grande cause nationale pour l’année 2025.
Cette désignation est liée au constat que les troubles de santé mentale concernent environ 20 % de la population française, et les jeunes sont particulièrement concernés. À l’échelle mondiale, on estime que 1 jeune de 10 à 19 ans sur 7 (14 %) souffre de troubles mentaux. Le suicide notamment, demeure la troisième cause de décès chez les 15-29 ans selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le plan d’action s’articule autour de quatre objectifs prioritaires :
- La déstigmatisation, afin de changer le regard sur les troubles psychiques et mentaux,
- Le développement de la prévention et du repérage précoce par la sensibilisation et la formation,
- L’amélioration de l’accès aux soins, par la gradation des parcours et le développement des métiers de la santé,
- L’accompagnement des personnes concernées dans toutes les dimensions de leur vie quotidienne.
Un accent particulier est mis sur la santé mentale des jeunes, avec le projet de porter le nombre de maisons des adolescents de 125 à 250 d’ici trois ans.
Au printemps 2023, un rapport du Haut Conseil de la Famille, de l’Enfance et de l’Age (HCFEA) alertait déjà sur la montée de la consommation de médicaments psychotropes par des enfants et adolescents. Entre 2014 et 2021, l’augmentation est de + 62,58 % pour les antidépresseurs, + 78,07 % pour les psychostimulants, + 155,48 % pour les hypnotiques et sédatifs et + 48,54 % pour les antipsychotiques.
Le secteur des accueils collectifs de mineurs, dans sa volonté de garantir l’inclusivité des séjours de vacances, est particulièrement exposé et pas nécessairement préparé ou suffisamment armé pour répondre au mal-être de certains enfants.
En septembre 2024, dans le cadre de son séminaire annuel, ResoColo mobilisait différents acteurs de la santé mentale et ouvrait de premières réflexions qui seront approfondies en 2025. Le sujet est préoccupant et la formation des acteurs du secteur en devient indispensable.