Il n’aura donc pas été nécessaire d’attendre davantage. Mercredi 4 décembre 2024, à quelques heures de l’adoption d’une motion de censure qui allait entraîner la démission du gouvernement, le décret modifiant les conditions de rémunération en CEE (Contrat d’Engagement Educatif) a été signé.

Publié dès le lendemain au Journal Officiel, ce décret porte le coefficient d’indemnisation à 4,3 fois le smic horaire (contre 2,2 actuellement) à compter du 1 er mai 2025. Soit, sous couvert de futures révisions du montant du smic, un salaire journalier minimum de 51,09 € brut auquel il convient d’ajouter l’indemnité de 10% de congés payés.

Concrètement, à compter des premiers séjours de l’été 2025, les organisateurs devront verser un salaire minimum de 56,20 € brut par jour (congés payés inclus) à tous les personnels (stagiaires inclus de fait) recrutés sous contrat d’engagement éducatif. Une augmentation de 95 % de l’indemnité journalière qui pourrait être encore plus importante dans l’hypothèse du maintien d’une grille salariale évolutive, prenant en considération les postes, les qualifications et les degrés de responsabilité.

Rappelons également que nous parlons ici d’une indemnité journalière brute non chargée et qu’il convient donc d’y associer les charges afférentes à une embauche en CEE. Soit un coût total pour l’employeur d’environ 67 € par jour.

Cette mesure contribuera sans doute à améliorer l’attractivité du secteur par la valorisation (financière) des équipes d’encadrement. Mais il s’avère bien difficile d’en évaluer à ce jour les conséquences (économiques notamment) pour les structures organisatrices, voire pour les familles si l’augmentation du minimum légal de rémunération est répercutée sur le coût du séjour.